samedi 3 octobre 2015

Un jour, je me lèverai et j'irai danser...

Photo de Ludovic Florent

Je rentre à peine, il est 1h00 du matin, je suis fatiguée, j'ai la nausée, de la fièvre et des frissons.
Pendant le trajet du retour, seule dans ma voiture, j'ai pensé ce texte et je me le suis répété encore et encore...

"Un jour, je me lèverai et j'irai danser, un jour, je me sentirai légère, je n'aurai pas besoin d'un déhanché parfait, pas peur qu'on me regarde, ni qu'on me juge. Ce jour là j'aurai compris que je suis la seule à pouvoir me rendre heureuse, je répondrai merci, sans pleurer, quand on me fera un compliment. Je serai tellement bien que je me pourrai porter les vêtements qui me plaisent, pas ceux que j'imagine être apprécié par les autres. Je me sentirai belle et pleine de confiance, mais juste pour moi, les autres, n'auront plus d'emprise. Je me libérerai de ce poids, pas celui sur mes hanches, mais celui qui recourbe mes épaules et qui me fait baisser le regard devant la terre entière parce que je vous estime plus que moi.

Un jour, je serai moi, juste moi, sans chichi et libre."

Et puis je me suis dis : ce jour là, se rapproche dès demain...


mercredi 3 juin 2015

Ne me jugez pas...



Photo de Cody William Smith


Ne jugez pas...

- mon orthographe, je n'ai pas envie de vous dire que je suis dyslexique et dysorthographie.

- mes cernes, je n'ai pas envie de vous dire que mes nuits sont peuplées de cauchemars et d'angoisses diverses.

- mon incapacité à dire non, je n'ai pas envie de vous dire que, malgré moi, je suis dotée d'une hypersensibilité et d'une empathie hors norme.

- mon apparence, je n'ai pas envie de vous dire que je privilégie un pantalon dans lequel je peux faire l'andouille avec mes enfants plutôt qu'une jupe qui me forcerait a restée assise sur un banc.

- mon silence, je n'ai pas envie de vous dire je souffre du syndrome de l'imposteur.

- ma gentillesse, si vous me connaissiez vraiment, vous sauriez que ce n'est pas un défaut.

- mes capacités de maman, je n'ai pas envie de vous dire que j'ai peur pour eux tout le temps et que je passe mon temps à me remettre en question.

- mon manque d'assurance, je n'ai pas envie de vous expliquer qu'avant l'âge de 17 ans je n'ai jamais entendu "je suis fière de toi".

Derrière chaque jugement se cache une histoire que vous ne connaissez pas et qui ne vous appartient pas... En me jugeant, vous passez à côté de la personne que je suis et vous me faites oublier que je dois me voir à travers mes yeux et non les vôtres.

Ne me jugez pas, comprenez-moi.


(petit texte qui s'est écrit tout seul suite à un échange de commentaires sur cet article d'Armalite)